Restauration du bâtiment Zénobe Gramme de l’Université du Travail à Charleroi

Photographie des représentants des entreprises membres de Sambria lors de la visite du chantier Zénobe Gramme

Le 7 décembre dernier, les entreprises membres de notre collectif Sambria ont eu le plaisir de visiter un chantier patrimonial: la restauration du bâtiment Zénobe Gramme de l’Université du Travail.

Lumières sur un bâtiment remarquable du futur campus universitaire de Charleroi.

Dans la Ville Haute de Charleroi se dressent les bâtiments de l’Université du Travail dont le Zénobe Gramme (18.392 m² bruts) érigé sur les plans des architectes Dumont et inauguré le 28 mai 1911, veille de l’ouverture de la grande Exposition industrielle et commerciale de Charleroi. 

Classé, ce bâtiment connait aujourd’hui une très importante phase de restauration en vue d’accueillir les étudiants et le Centre d’Excellence en Efficacité Energétique et Développement Durable du futur Campus universitaire de Charleroi.

La visite guidée de ce chantier de restauration par Julien Dugauquier, directeur du Centre Universitaire Zénobe Gramme a fait forte impression et laissé les membres du Collectif Sambria particulièrement séduits face à tant de richesses méconnues.

Ce projet s’avère délicat compte tenu de la nécessité d’adapter aux normes actuelles un bâtiment de haute valeur patrimoniale. Nous retiendrons quelques éléments historiques comme l’ascenseur, le pont roulant ou la machine à vapeur, mais surtout le hall d’honneur et ses vitraux uniques.

Ils ont été classés en 2004 avec d’autres éléments du même espace : le revêtement de sol en tesselles de marbre, les monuments et plaques commémoratives, la statue de Constantin Meunier, les deux lampadophores de Jef Lambeaux, les trois lustres en ferronnerie, les appliques murales et les plafonniers.

Projection de la restauration des vitraux du bâtiment Zénobe Gramme de l'Université du Travail.
©ma2 Project SPRL – Projection Hall d’honneur après la pose des vitraux

Les vitraux d’esprit art nouveau évoquent les trois grandes industries du bassin carolorégien, à savoir le fer, la houille et le verre. Ils sont les plus grands ouvrages non confessionnels de Wallonie. Leur qualité justifie la demande en cours de reconnaissance comme patrimoine exceptionnel.

Abrités dans les hautes arcades en plein cintre du portail d’entrée, ils accueillent les visiteurs dans une ambiance ambrée. Réalisés par le maître verrier bruxellois Arthur Wybo d’après les cartons d’un auteur à ce jour indéterminé, ils forment un triptyque à la gloire des industries qui firent la prospérité et la réputation du pays noir.

Ils constituent ainsi que le bâtiment, un des rares témoins de cet esprit d’entreprendre qui présida en 1911 à l’Exposition industrielle et commerciale de Charleroi.

Aujourd’hui déposés, ils devraient être restaurés et remontés afin de redonner toute sa valeur patrimoniale, historique et sociale à ce bâtiment.

Les études et la restauration étant partiellement prises en charge par la Région wallonne, ce sont 200.000€ qui font l’objet d’une recherche de partenaires en collaboration avec Prométhéa.